S.O.S.  baleine

    Boum, boum !

    Jules se réveille en sursaut sur le filet avant. Il se demande ce que ce bruit peut bien être ; alors il court chercher sa lunette au pied du mât de misaine, mais une fois arrivé, il se rappelle qu’un mousaillon lui a emprunté alors il part frapper à la porte de sa cabine..

"Ah ! te voilà Jules, je t’ai cherché pour te rendre ta lunette mais je ne t’ai point trouvé..

     Une fois que Jules a sa lunette, il regarde d’où vient ce bruit. Il aperçoit un trois-mâts mais il est trop petit pour voir son nom alors il se demande ce qu’il va faire .Tout à coup, une idée lui vient : il regarde un des mâts puis décide d'escalader le mât d’artimon et, une fois en haut, il distingue le nom " Kutusof ".

      Aussitôt après avoir fait cette découverte, Jules court prévenir le capitaine qui regarde aussi dans sa lunette.

     - "Je crois que c'est un baleinier, annonce-t-il, et l'ombre que l'on aperçoit, est un baleineau ! Regarde, les lances à l'avant sont des harpons, et les bruits que tu as entendus sont des tambours pour signaler la baleine."

    - "Mais comment font-ils pour les tuer ? questionne Jules."

    - "Pour les tuer, ils s'approchent doucement d'elles et quand ils ne sont plus qu'à quelques mètres, un des harponneurs tire.  Au contact de la bête, le projectile explose, faisant une déchirure dans la peau qui permet au harpon de pénétrer. Des tiges de 25 cm se déploient comme des parapluies, l'empêchant de ressortir. Alors, comme la baleine est furieuse, elle plonge mais elle est retenue par le cable relié au harpon. Une fois que la baleine est morte, on la gonfle d'air pour la faire flotter et on prévient le bateau usine."

    - Mais c'est interdit de tuer les baleineaux, hurle Jules indigné !

    - Ne t'en fais pas, nous n'allons pas les laisser faire ;  j'ai un plan. Tu vas aller décrocher le filet avant et quand le baleineau s'approchera de nous, nous l'attraperons, nous le remonterons dans le bateau puis nous nous enfuirons. Quand nous les aurons semés, nous retournerons chercher sa mère.

    Aussitôt Jules court détacher le filet avant et le donne au capitaine. Ils attendent une heure puis tout à coup, le harponneur tire ; il manque le baleineau qui, effrayé, s'enfuit d'abord vers le large puis se retourne et se dirige droit vers le Belem.

    - Lachez le filet, crie le capitaine.

Les marins obéissent et le baleineau n'a pas le temps de l'éviter. Tous les marins se précipitent aidant Jules à hisser le baleineau sur le Belem. Ils appliquent ensuite du sel sur la peau du baleineau pour ne pas qu'elle sèche.

    -" Bordez les voiles, cap à babord !"

Le Belem part à toute vitesse, le baleinier le suit. Le baleineau se bat, il bouge beaucoup et fait tanguer dangereusement le Belem. Jules surveille l'arrière et soudain, il crie :

    - "Capitaine, nous les avons semés."

Au même moment, la vigie crie : "Baleine en vue". Le baleineau est alors relâché. Jules est soulagé mais il est si fatigué qu'il s'endort sur le pont du Belem.

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