Chapitre V

 

 

 

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Escapade sur le Mississipi   

 

Jules se réveille dans la cale d’un voilier. Notre ami navigue dans le golfe du Mexique sur un magnifique trois-mâts.

- Quel est cet immense fleuve que nous voyons là ?

- C’est le Mississipi que les Algonquiens nommaient "Missi sipi" ce qui signifiait "Grand Fleuve". Le Mississipi est le quatrième plus grand fleuve de l’Amérique. Il mesure 3800 kms de long.

Jules est étonné, et comme le capitaine se rapproche de plus en plus de l’embouchure, il lui demande :

- Est-ce que nous pouvons y naviguer ?

    Le capitaine accepte.

    Nos amis voguent tranquillement sur le fleuve quand Jules aperçoit une quantité de troncs d'arbres sur l'eau. Il s'écrie :

    - Attention, nous allons les heurter !

    - Malheureux, répond le capitaine ; ce ne sont pas des troncs d'arbres mais des crocodiles ! Mais je n'en ai jamais vu autant : ils nous poussent vers la berge, tenez-vous !

Il n'a pas le temps de finir, qu'un choc violent projette Jules contre la barre. Le Belem est accroché dans des racines gigantesques. Un marin saute à l'eau pour les dégager, il est armé d'un sabre à lame tranchante. Mais, ses efforts sont vains et il est prêt à regagner le Belem quand soudain, il est entraîné au fond de l'eau par un crocodile. Jules en est bouleversé. Mais il n'a pas le temps de se lamenter qu'un nuage de moustiques cerne le bateau. Tout l'équipage se précipite à l'intérieur. Que faire ? Jules attrape un vieux sac, l'enfile et sort. Il se dirige à tâtons vers la poupe, attrape la corde reliée au battant de la cloche et la sonne de toutes ses forces. Non loin de là, un bateau à vapeur, qui se dirigeait tranquillement vers le nord, entend cet appel et vire de bord afin de porter secours au bateau en détresse.

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    Le capitaine ordonne de remplir les chaudières pour augmenter la pression et faire beaucoup de vapeur. Aussitôt, les moustiques prennent la fuite. Soulagés, les marins sortent et félicitent Jules pour son courage. A l'aide de câbles bien fixés, le vapeur remorque le Belem vers le lit du fleuve.

    Peu après, Jules et le capitaine du Belem montent à bord du bateau à vapeur pour remercier l'équipage de son aide. Jules en profite pour visiter ce palais de bois qui l'intrigue ! Jamais sur la Loire, il n'a vu de si grosses roues !

    Le capitaine lui explique que ce sont des roues à aubes qui poussent l'eau et qui font avancer le bateau. Il propose à Jules de le visiter. Par la galerie promenade, Jules et le capitaine montent au premier étage. Ils entrent dans un salon et voient des planteurs installés à discuter en dégustant un verre de rhum. Jules regarde par la fenêtre et voit des esclaves travailler dur dans les champs. Il s'indigne :

    - Vous n'avez pas honte de maltraiter ces pauvres gens, de les tuer au travail pendant que vous vous amusez !

Un des planteurs s'approche, attrape Jules, le soulève, le lâche violemment en hurlant :

    - Sors de là "mauviette" si tu ne veux pas en devenir un toi-même !

    Jules s'enfuit et arrive dans un salon où les filles des planteurs, habillées de robes de mousseline  dansent le jazz. Il s'asseoit un peu et, à côté de lui vient s'installer une jeune fille. Il la regarde avec attention car il reconnaît sa cousine Caroline dont il est amoureux ! Elle aussi est étonnée de le voir mais semble également très heureuse. Jules lui propose d'aller danser le jazz. Pendant la danse, Caroline l'embrasse et Jules, ému, s'évanouit...

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