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L'Océane dans l'Atlantique |
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Il s'agit d'extraits de carnets de route imaginés par quelques membres de l'équipage. Ce travail de documentation et de rédaction a été effectué sous la direction du professeur de français. Les textes sont écrits par les enfants ; seule la saisie et la mise en page ont été faites par un professeur. Des liens sont établis vers d'autres pages du site et des compléments d'informations.
Le navire l'Océane, parti de Nantes, a longé les côtes du Portugal et fait plusieurs escales en Afrique. Seuls les extraits concernant le Brésil ont été repris ici. Une traversée assez paisible " William Davis, capitaine de voilier de commerce, je me prépare à entamer un long voyage à bord de l'Océane sur lequel j'ai navigué en tant que matelot. Cette fois-ci, j'en serai le seul maïtre à bord en tant que capitaine.Nous allons transporter des pommes de terre jusqu'à Rabbat où nous prendrons du cuir et des tapis que nous acheminerons à Belem. Là, nous ramèrons vers la France et plus particulièrement à Nantes du caoutchouc, des agrumes et de la canne à sucre.
Hier, j'ai rencontré mon équipage : les six matelots et les deux cuisiniers Paul et Louis. Aujourd'hui, le 18 mai 1882, nous avons embarqué au lever du soleil [...]
Cinq jours plus tard, nous sommes à la hauteur de Porto au Portugal et j'ai l'impression qu'une grosse tempête ne va pas tarder. A bord, tout se passe bien sauf que Jean, un matelot, s'est coupé l'index droit en aiguisant son coutelas. [... Après l'escale à Rabat, le navire repart en direction de Belém]
Aujourd'hui, le 2 juin 1882, nous remettons le cap vers Belém. Nous avons du mal à sortir du port car c'est aussi le moment pour les bateaux de pêche de lever l'ancre.
L'après-midi, nous devons faire face à de grosses rafales de vent et de violentes averses. Sur le pont de l'Océane, tout est agité. Des vagues s'élèvent à plus de sept mètres de hauteur au-dessus du niveau de la mer. Tout bouge et les cuisiniers ne peuvent plus préparer le repas du soir. La nuit va bientôt tomber mais la tempête ne s'arrête pas. Une vague gigantesque vient droit sur nous, alors je demande à tout l'équipage de s'agripper à quelque chose de solide pour ne pas passer par-dessus bord.
Dimanche 28 juin 1882 : je demande à Paul de me couper les cheveux et de me raser car ma barbe commence à être longue et mes cheveux me gênent. Yann est en train de pêcher avec John mais ils n'ont pris qu'un poisson depuis ce matin. Loïc, JeanYves et Pierre chantent des chants marins. Bref, sur l'Océane, tout est paisible.
Aujourd'hui le 3 juillet 1882, tout le monde y met du sien pour laver le pont car le sel est mauvais pour le bois. Et comme cela fait longtemps que nous ne l'avons pas lavé, aujourd'hui il faut bien frotter si nous voulons garder le bateau en bon état. Le lendemain, Pierre qui est en train de scruter l'horizon avec une longue-vue annonce à l'équipage que nous arrivons en vue du port de Belém.
[...En 1886, John Mahler, capitaine du clipper l'Etoile, s'est embarqué pour un long voyage au commerce, en compagnie du clipper commandé par Georges Rider et d'une goélette commandée par Georges Caps.]
" Deux semaines de long voyage ont passé. Nous sommes arrivés dans le bassin de Guyanne et nous ralentissons car il commence à y avoir pas mal de bateaux de pêche.
Il était 11 h quand nous arrivâmes au port de Belém avec un peu d'avance. C'était un vieux port, pas très équipé et il a fallu attendre la marée haute, qui était à 13 h pour y entrer. Contrairement à Dakar, il n'y a personne pour nous accueillir à part, bien sûr, les commerçants. Nous leur vendons du sel de Guérande, du vin et quelques autres ingédients de Bretagne. Par contre, nous achetons beaucoup de produits : du caoutchouc, des noix du cacao, des jutes et des bois tropicaux. "
[Embarqué sur l'Océane, le scientifique John Freeman a raconté ce voyage extraordinaire de plusieurs mois vers l'Afrique et le Brésil]
Le 4 mai, arrivée à Belém
Nous accostâmes l'après-midi ; je fus le premier à descendre. Le port était encombré de bateaux d'origines diverses qui assuraient les liaisons avec les autres pays. Je me faufilai à travers les marchands et débouchai sur une longue rue pavée, bordée de grandes demeures coloniales aux toits de tuile. Je poursuivais ma balade dans les petites ruelles de Belém. Il faisait très chaud, même à l'ombre. Je retournai sur le port. Je voyais des Brésiliens qui rentraient de la pêche avec leurs harpons et leurs poissons. Après avoir dessiné quelques pirogues, je remontai sur l'Océane.
Le 6 mai, la jungle
Nous prîmes le train jusqu'aux limites de la jungle et nous nous engouffrâmes dans l'épaisse forêt. Nous étions armés de fusils et de couteaux en cas d'attaques. Nous aperçûmes de petits perroquets rouges et bleus, un serpent vert caché dans les feuillages. Nous vîmes plusieurs petits singes roux tel que le tamarin ainsi qu'un ara, un papillon géant nommé Bombyx, un iguane et même un toucan !
Après le déjeuner, je partis avec Mike, en barque découvrir l'Amazone. Je n'avais jamais vu un fleuve aussi grand. C'était impressionnant. Comparé à l'Amazone, l'estuaire de la Loire me semblait bien petit. Nous croisions d'autres navires qui transportaient des fruits et des bois exotiques provenant de la jungle profonde. Sur les rives du fleuve, on voyait des Indiens qui pêchaient à l'aide de harpons. Ici et là, quelques caïmans se prélassaient au soleil. Mike avait emporté une carabine au cas où les crocodiles auraient décidé de nous attaquer.
Le 16 mai
Sur le port s'entassaient des sacs de café et de cacao produits dans les hauts plateaux attendant d'être chargés dans les cales des navires venus d'Europe. Les marins procédaient au chargement des diiférentes marchandises. En plus du café et du cacao, on emporterait du rhum, des épices, des papayes, du coton et du sucre.[...]
Nos escales sont terminées, nous retournons à Nantes. [...] Le coeur gros, je vois les côtes brésiliennes s'effacer à l'horizon... Peut-être les reverrai-je un jour...
Le 5 juin
Le 20 juin
[...Muni de ses précieux carnets contenant ses souvenirs et de nombreux dessins d'ornithologie, John Freeman revient à Nantes.]
" C'est Yves qui nous fit remarquer que nous approchions des côtes car il avait vu au loin une mouette. Joyeux de cette nouvelle, nous nous mîmes à boire et à chanter.
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