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I. Les bateaux de guerre :
Le chantier de Penhoët n'avait pas construit de navires de guerre avant 1900. En 1905, il équipe les appareils moteurs du croiseur-cuirassé " Léon-Gambetta".
En 1908, est construit " Ernest-Ronan", croiseur-cuirassé de 13.644 T.
En 1911, sort de ce chantier le "Diderot" cuirassé de 18.235 T. et les cuirassés "Mirabeau et Condorcet sont équipés d'appareils moteurs à turbines.
En 1913, c'est le tour du cuirassé "Courbet"
Le chantier de Loire Saint-Nazaire, au contraire, avait entrepris la construction de navires de guerre dès sa création, en 1884, avec le petit croiseur "Milan" auquel a succédé rapidement le croiseur lourd "Rage" lancé en 1886.Les sous-marins sont une spécialité de la Loire ainsi que les torpilleurs et les escorteurs.
Une spécialité des chantiers Dubigeon était la fabrication de sous-marins.Mais ils ont ainsi livré à la Marine Militaire la série des torpilleurs de 1.500 tonnes : "tempête", "Palme", "Railleuse", "Brestois", les sous-marins de grande croisière : "Argo", "Phénix", les sous-marins : "Ondine", "Iris", "Astrée", "Andromède", et les avisos : "Cdt Duboc", Cdt Domine" et "Capricieuse".
Mais c'est surtout les chantiers de la Brosse et Fouché qui se spécialisent dans les navires de guerre. Le torpilleur "Lansquenet", oeuvre du chantier Oriolle, est devenu propriété de cette société et ne sera jamais livré, déclassé en 1900. Construit en 1893, il est caractéristique de la génération de 1876 des torpilleurs. Bâtiment de guerre léger et rapide, aux formes baroques et à l'étrave en soc de charrue, essentiellement armé de torpilles, il se calasse torpilleur de haute mer ( 150 tonnes-2800 CV-24 noeuds) . Ce type de bâtiment va continuer d'évoluer vers les escorteurs actuels. Tout d'abord, ce sont en 1907 les contre-torpilleurs " Sabretache" et "Oriflamme", nouveau type de bâtiment conçu " pour lutter avantagement contre les torpilleurs". En 1909, leur succède le contre-torpilleur "Voltigeur" ( 65m- 8500 CV- 31,5 noeuds), premier navire de guerre à turbines Rateau-ACB. Dés 1905, Monsieur Rateau leur concède une licence d'exploitation de de construction de son système de turbine à vapeur. Dans son programme naval de la même année, la Marine Française décide la construction de 13 contre-torpilleurs de 410 tonnes, pour lui permettre de faire des expériences de comparaison entre les divers appareils moteurs à étudier. Ce véritable concours permet à la solution ACB ( le contre-torpilleur "Voltigeur"équipé de 2 turbines Rateau) de prouver ses avantages, en particulier pour la consommation de combustible. La vitesse à "toute puissance" est le record (31,3 noeuds) de la catégorie, dans des conditions très économiques. A cette première installation de turbines Rateau marine, succède une série de constructions pour des navires militaires : 7 contre-torpilleurs de 1909 à 1913.
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